2019 - ...
Travail au long cours.
Ibiza, Espagne.
Photographies, couleur, 35mm, imprimées par sublimation, 60x90cm.
FR/ Ces photographies sont issues de situations rejouées, et gravitent autour des thèmes de l’enfance rurale, de l’insularité et de la lumière. Elles ont été initiées en 2019 à Ibiza, terre rouge dite sacrée, où ni scorpions, ni vipères, ne prospèrent. Le bruit court que s’il y avait une attaque nucléaire, l’île serait l'un des derniers refuge sur terre. Trois figures archétypales sont convoquées, celle de l’enfant divin, celle de la grand-mère riche de ses comptines et celle du magicien, à la fois veilleur et Merlin l’Enchanteur. Trois figures, tantôt aveuglées par la lumière vive et brûlante du Sud, tantôt qui s’en protègent, et qui rejouent l’esprit de l’île. Un éblouissement qui traduit aussi le lien avec l’extérieur, depuis la finca, la maison blanche, ou avec les rêves, comme l’indique le titre, Bona Nit, bonne nuit en catalan.
Comme de vaillants défenseurs de leur territoire, Pépé, Maria, Margarita, sont aidés ici par des créatures magiques, associés là à un bestiaire d’animaux terrestres ou marins qui alimentent les mythes et l’utopie insulaires. Autant de gestes de résistance des rites et des pratiques, inscrites dans une Histoire qui peut dépasser l’Espagne elle-même, face à l’effacement dû au tourisme de masse, à l’image des comida ou des petits théâtres.*
*Texte écrit en collaboration avec Nicolas Feodoroff
EN/ These photographs were made from reinacted situations, and are about insularity, rural childhood and light. I have started the series in 2019 in Ibiza, where the soil is red and stated sacred, where the scorpions and vipers do not prosper. Rumour has it that if there were a nuclear attack, the island would be the last shelter on earth. Three archetypes are invited : the divine child, the grand mother, rich of her lullabies, and the magician, both watchman and « Merlin l’Enchanteur ». Three figures, sometimes blinded by the bright and burning light of the South, sometimes who protect themselves from it, and replay the spirit of the island. A dazzle which also translates the link with the outside world, from the finca, the white house, or with dreams, as the title states Bona Nit, which means good night in catalan.
As valiant defenders of their territory, Pépé, Maria, Margarita, are helped here by some magical creatures, associated with an aquatic or onshore animal bestiary, which feed the myths and the insular utopia. As many acts of resistance of rites and practices, registered in a Story which can move beyond Spain itself, and facing the deletion of comida or little theaters caused by mass tourism.
*Text written with Nicolas Feodoroff
works Bona Nit
Bona nit, blanca roseta
Plena de bones olors
No hi ha al cel tantes estrelles
Com vegades penso en vós
Que en què la mar tornés tinta
I en què el cel de paper fos
Fossen es hòmens notaris
I de cada un n'hi hagués dos
No abastarien a escriure
Ma vida, es nostro amors
Es que hem passat fins us ara
I es que passarem és dos
I estic en ses confiances
Que ara vendran es millors
Bona nit, blanca roseta
Plena de bones olors
Bona nit, blanca roseta
Plena de bones olors
No hi ha al cel tantes estrelles
Com vegades penso en vós